Après l’attaque, l’enlèvement. Six marins d’un pétrolier danois attaqué le week-end dernier dans le Golfe de Guinée ont été enlevés par des pirates, a annoncé ce vendredi la marine française, après avoir retrouvé et secouru le navire au large de Sao Tomé-et-Principe.
Le Monjasa Reformer, qui bat pavillon libérien, avait été attaqué samedi soir par une embarcation de pirates alors qu’il se trouvait à 140 milles marins au large du port congolais de Pointe-Noire, et le contact avait été perdu peu après avec l’équipage.
Le navire a finalement été repéré jeudi « en début d’après-midi » par un drone du patrouilleur français en haute mer Premier-Maître L’Her, déployé par Paris dans le cadre de sa mission antipiraterie Corymbe, a indiqué le ministère des armées dans un communiqué. L’embarcation des pirates, qui se trouvait à couple avec le pétrolier lors d’un premier survol, a disparu lors d’un deuxième passage. Sur les dix marins encore sur le Monjasa Reformer, trois blessés légers sont pris en charge par un médecin militaire.
Les marins enlevés ne sont pas danois
Les nationalités des marins enlevés ne sont pas connues mais ils ne sont pas danois, selon les médias du pays nordique. « Nos pensées vont aux membres d’équipage manquant encore à l’appel et à leurs familles dans cette période stressante », a indiqué Monjasa dans un communiqué, ajoutant « travailler étroitement avec les autorités locales » pour obtenir le retour des marins.
Selon les autorités congolaises jointes mardi par l’AFP, l’attaque a été commise par trois hommes. Mais selon la mission franco-britannique MDAT-GoG (Maritime Domain Awareness for Trade Gulf of Guinea) et la marine française, ce sont cinq pirates qui ont perpétré l’attaque.
Route maritime cruciale bordant des pays riches en hydrocarbures, le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5.700 kilomètres entre le Sénégal et l’Angola, a été pendant plusieurs années le nouveau point noir de la piraterie mondiale.