1.2.22
Le Président Congolais, Félix Tshisekedi, a lancé lundi, au bord de l’océan Atlantique, les travaux de construction du port en eau profonde de Banana dans le sud - ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Ces travaux prendront fin en 2025, selon le ministre du Transport, Chérubin Okende.
“La République démocratique du Congo est un pays semi-enclavé n’ayant que 37 km de façade sur l’océan Atlantique. Aussi, l’état du bief maritime dans cette façade ne permet pas aux navires hauturiers d’accéder aux infrastructures portuaires en place, à savoir les ports maritimes de Matadi et de Boma”, a déclaré Cherubin Okende, avant que le Président Tshisekedi ne pose la première pierre du projet.
Pour exécuter ces travaux, le pays a choisi l’un des spécialistes du secteur, à savoir la société émiratie DP World, une firme “spécialisée dans la construction, gestion et maintenance des grands ports, DP World compte à son actif plus de 80 ports internationaux. Cette expertise la place au 3e rang mondial", souligne la présidence congolaise dans un compte-rendu. La convention de collaboration a été signée en 2018 sous le Président Joseph Kabila, mais Félix Tshisekedi, arrivé au pouvoir un an plus tard, a fait revoir plusieurs clauses. Ce port sera la première infrastructure économique majeure de la RDC sur l'Atlantique, un projet qui remonte à plus de 40 ans, mais qui n’a, jusque-là, jamais vu le jour. A l’heure actuelle, le port de Banana se compose d’un unique quai d’environ 75 mètres de long, n’accueillant que des bateaux de moins de cinq mètres de tirant d’eau.
Le port en eau profonde sera étendu sur un quai de 600 mètres et une plateforme de stockage de 25 hectares, permettant l’accostage des grands porte-conteneurs, a encore indiqué le ministre du Transport lors de la cérémonie dans la localité de Banana où le fleuve Congo se jette dans l’Atlantique.
Il s'agit d'un investissement estimé à 1,2 milliard USD, dont 350 millions USD pour la première phase, selon les dossier de presse consulté par l’Agence Anadolu.
La RDC dispose d’un port à Matadi, à mi-chemin entre l’océan et la capitale Kinshasa, qui est victime de l’évolution du trafic maritime. Il est de plus en plus délaissé en raison de son faible tirant d’eau.
Source: AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa